On ne connaît pas précisément ses origines, mais la première chasse à la baleine commerciale a probablement été effectuée par les basques des côtes françaises et espagnoles. Les humains les ont chassé sans aucune pitié, ont pollué leur habitat, ont capturé tout leur poisson donc leur nourriture, et pourtant encore aujourd’hui on constate un incroyable degré de confiance qu’un grand nombre de baleines leur témoignent.
Sommaire
Les premières chasses à la baleine
En 1200, les hommes chassaient la baleine franche dans la baie de Biscaye, et avaient déjà trouvé un marché pour presque chaque partie de la carcasse des baleines. Même leurs excréments étaient utilisés pour faire de la teinture rouge. Comme toujours, ce qui profite attire les nations les plus puissantes, en l’occurence au début du 17ème siècle la Grande-Bretagne, la Hollande et la France, qui se faisaient concurrence pour contrôler les sites les plus abondants. Les américains sont intervenus peu de temps après, devant cette mine d’or qu’il n’y avait qu’à harponner pour s’enrichir.
La chasse à la baleine était risquée
Toute personne impliquée dans une expédition de chasse à la baleine prenait des risques. Les armateurs investissaient des milliers de dollars, soit de très grosses sommes d’argent à cette époque, pour équiper leurs navires en machines à tuer les baleines. Tandis que certaines bateaux revenaient avec des cales pleines, d’autres disparaissaient sans laisser de traces, entraînant pour le propriétaire la perte totale de son investissement. Quant aux officiers et à leur équipage, ils jouaient avec leur vie. Beaucoup ne sont jamais revenus de leur long et périlleux voyage. S’ils n’étaient pas victimes de violentes tempêtes, de baleines récalcitrantes, des récifs, des accidents, de la maladie ou de batailles, ils désertaient souvent le navire.
La chasse à la baleine était une véritable expédition
Généralement, un baleinier quittait le port avec un équipage de 30 à 35 hommes : un capitaine, quatre harponneurs, quatre seconds, un tonnelier, un steward, un forgeron, un cuisinier, un garçon de cabine et 15 à 20 marins. En pleine mer durant de longues périodes, entre 4 et 5 mois bien souvent, sauf si la cale était pleine de cadavres de baleines, l’équipage mangeait cependant rarement de la viande de baleine, car son goût est très prononcé. Ils embarquaient donc à bord du porc ou du boeuf salé, avec des biscuits qui étaient rapidement rassis, ainsi que du café et du thé.
La difficulté de recruter de nouveaux équipages pour les baleiniers
Devant les dangers et la qualité de vie à bord, le charme de la chasse à la baleine fut vite émoussé par les histoires réelles sur le danger, l’insalubrité, les officiers tyranniques, l’ennui, etc. Un des proverbes à cette époque était : « Un voyage sur un baleinier est un voyage de trop ». Dès 1800, les ports maritimes eurent du mal à recruter des équipages compétents. Aussi, contrairement à ce qu’on leur faisait miroiter à cette époque, les revenus étaient dérisoires comparés aux risques pris, alors que la chasse à la baleine pouvait rapporter beaucoup d’argent. La répartition des richesses après une chasse à la baleine fructueuse se faisait ainsi :
- 66% pour l’armateur
- 10% pour le capitaine
- 1% chacun pour les seconds, les harponneurs et tonneliers
- 0,6% pour les marins
- 0,4% pour les garçons de cabine
Une fois les dépenses déduites de leur maigre salaire, l’équipage ne gagnait finalement pas grand chose…
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